mercredi 26 août 2009

B6. A nos COUSINS de BENARES




A nos COUSINS

de BÉNARES

(poème)





Une bande de chiens se jette
sur un paumé venu d'ailleurs

Tous ces chiens abîmés,
une patte en vrille
ou traînant l'arrière train
témoignent de combats sans pitié

Dans un kiosque, chèvres et chevrettes
plient les genoux, se glissent
sous le banc à l'ombre
laissent filer les heures chaudes

Souvent, je croise une vache
immobile, perplexe
dans ses calculs
de trigonométrie...
ou bien les cornes de cosinus
d'un taureau anthracite

De branches en toits, les singes
préfèrent les hauteurs
Bruit sourd, face à face
avec un gros singe...
mais une branche le tire d'embarras


Lionel Bonhouvrier.

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