BENARES
(poème)
(poème)
Le Gange en sa courbure
aspire à l'océan
entraîne les cendres des brûlés
les cadavres entre deux eaux
son voyage n'a pas de fin
Sur une plateforme, trois hommes
marquent de trois traits blancs
leur front et leur corps
ô Shiva - et méditent
entre terre, ciel et eau
Des Charons pour touristes
- que le désoeuvrement menace -
réclament plus qu'une obole
pour les embarquer à l'aube
dans des rêves de camescope
Une femme laisse flotter son sari
bleu dans le vent
ainsi vole mon esprit
dans le plein vent de ses nuits blanches
au-dessus de Bénarès
Où trouverais-je le noeud gordien
le talisman de la vie et de la mort
sinon en une marche inspirée
accomplie comme l'Ecriture
au bord des ghats de Bénarès ?
Lionel Bonhouvrier.
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